Le premier tour des élections présidentielles a vu la candidate du Front national arriver en deuxième position. Elle participera donc au second tour.
Fondée en 1947, au lendemain de la Libération, en réponse aux dures attaques subies par
l’école publique du fait de l’extrême droite au pouvoir entre 1940 et 1944, la FCPE ne peut rester indifférente à la situation créée par le scrutin du 23 avril dernier. Au delà des
questions d’actualité, et de la prise en compte du temps présent, nous portons toujours les valeurs définies par les fondateurs de la FCPE : une école publique, laïque, gratuite et
émancipatrice pour la réussite de tous, sans distinction sociale, ethnique ni religieuse.
Dans les communes où elle tient le pouvoir municipal, l’extrême droite d’aujourd’hui montre qu’elle n’a rien renié de ses aînés : exclusions de cantines, arrêt de projets culturels, pression politique sur les enseignants et leurs choix pédagogiques, promotion d’écoles privées hors-contrat...
Ce projet politique cherche à diviser la population à créer de faux conflits ethniques, il cultive la xénophobie. Il est dangereux pour les libertés fondamentales et est donc à l’opposé du projet de la FCPE.
La FCPE n’est pas un parti politique et son activité se centre sur les questions éducatives,
qui, pour aussi essentielles qu’elles soient, ne forment qu’une partie des enjeux de ces
élections. Son rôle n’est pas de donner des consignes de vote.
Cependant, pour toutes les raisons ci-dessus, la FCPE64 déclare que pas une voix de nos
adhérents,de nos sympathisants (anciens comme actuels) ne peut se porter sur la candidate du Front national.
À l’issue de cette élection, comme à l’issue des élections législatives qui suivront, les
adhérents et sympathisants de la FCPE continueront de se mobiliser pour défendre leur
projet d’école pour tous