Convoqué initialement le 13 octobre, jour des élections des représentants de parents d’élèves et des représentants du personnel, le CDEN n’a pu se tenir faute de quorum. Il s’est donc tenu le 20 octobre sous la présidence de M. le Préfet, représentant l’État et de M. Dupont, conseiller départemental, représentant M. Jean-Jacques Lasserre, président du Conseil départemental (qui n’assure jamais sa co présidence du CDEN, comme ses prédécesseurs).
Le CDEN rassemble autour de la table, 10 représentants du personnel, 10 représentants des usagers donT 7 parents d’élèves (6 FCPE) et 10 représentants des collectivités locales (mairies, conseillers départementaux, 1 conseiller régional).
Les représentants du personnel étaient au complet, la délégation FCPE ne comportait que 3 présents (acceptation in extremis de la nouvelle délégation par l’administration alors qu’elle avait été refusée initialement) et les rangs des élus locaux étaient bien clairsemés
L’ordre du jour portait essentiellement sur le bilan de rentrée dressé par l’administration.
Le CDEN a massivement donné un avis négatif aux changements d’horaires (retour aux 4 jours) dans nombre d’écoles du département. Sans attendre cet avis, pourtant obligatoire, les nouveaux horaires ont été appliqués à la rentrée. Mais on nous a bien assuré qu’il ne s’agissait pas de mépris de l’instance !
À l’ouverture de la séance, la FCPE64 a lu la déclaration ci-dessous
M. le Préfet, M. le président du Conseil départemental,
Mesdames, messieurs les membres du CDEN
Nous ferons une brève intervention liminaire pour revenir sur deux points qui nous tiennent à cœur, tout d’abord les conditions dans lesquelles se tient cette réunion, ensuite, quelques remarques sur la politique éducative menée par le gouvernement.
Cette réunion était programmée pour vendredi dernier, le 13 octobre. Ce jour était, de longue date, celui des élections des représentants de parents d’élèves dans tout notre pays. Nous, représentants FCPE sommes, pour la plupart déjà mobilisés une grande partie de la journée par l’organisation de ces élections, en particulier la tenue des bureaux de vote et le dépouillement. Pour nous, représentants bénévoles des parents d’élèves, cela signifie souvent s’absenter du travail. Une demi- journée, c’est souvent difficile, toute la journée, ça tourne au sacrifice.
Si on ne peut penser que ce soit pour faire un mauvais coup aux parents, force est de reconnaître que c’est par négligence que nous avons été convoqués ce jour là. Cette négligence est révélatrice du mépris dans lequel l’administration tient ces élections. Mépris qui s’est trouvé confirmé par le rejet de la demande de report par les services de l’Inspection académique. Mépris qui s’est trouvé confirmé par l’absence de réponse à notre demande de report adressée à M. le Préfet. Faut-il adresser toutes les correspondances avec la Préfecture en lettre recommandée avec avis de réception ou peut-on faire confiance ? Mépris qui se trouve enfin confirmé par le fait qu’une semaine après le scrutin, alors que les établissements retournent les résultats par voie électronique, nous n’avons toujours pas les résultats du département. Imagine-t-on une telle lenteur dans le traitement des élections politiques alors qu’il y a bien davantage d’électeurs ?
Pour ce qui est de la politique du gouvernement, il y a tant d’annonces tous azimuts, que nous éviterons de faire un tour d’horizon complet. Nous nous contenterons d’exprimer notre indignation sur le mouvement, largement encouragé par le ministre, de retour à la semaine de 4 jours. Notre département avait fait figure de précurseur en la mettant en place sans discontinuer depuis plus de 20 ans, mise en place jamais évaluée, malgré nos demandes répétées. Certes, nous avions pointé du doigt les faiblesses du projet Peillon : absence de réflexion sur l’année scolaire, absence de financement décent, désengagement de l’État sur les communes, fin du temps scolaire dès le début de l’après-midi, diminution continue de l’année scolaire depuis 50 ans, sans compensation sur l’âge de la scolarisation etc. L’étalement de la semaine sur 9 demi journées au lieu de 8 allait pourtant dans le bon sens et ce sont les défauts de la réforme qu’il fallait corriger et non pas revenir sur une situation antérieure insatisfaisante. L’élément avancé par les collectivités est triste à pleurer, il s’agit seulement de faire quelques économies. Pourquoi ne pas passer à trois jours ou même deux, alors ?
Pour terminer, nous voulons rappeler ici la situation, dans notre département, de plusieurs familles étrangères avec des enfants scolarisés, qui se trouvent ou vont se trouver rapidement en situation irrégulière. À chaque fois, ces situations engendrent un vaste mouvement de solidarité parmi les familles des autres élèves des établissements. La FCPE64 soutiendra, à chaque fois, ces mouvements d’une grande humanité. Nous vous demandons, M. le Préfet, de faire en sorte que les enfants de ces familles puissent continuer leurs études, en toute sérénité, parmi leurs camarades et au sein de leur famille.
Merci de votre attention.